Sveti Peter
Nous décidons de
nous installer sur une petite place éclairée
sur laquelle se trouve un lavoir.
Chance ? Providence ? Hasard ? Bref moins
de 5 minutes plus tard, il est 10h30, une
femme s'approche du robinet que nous avions
aperçu à quelques pas de la
voiture et commence à remplir deux
seaux d'eau.
Ni une ni deux, nous lui sautons dessus
pour lui demander en français puis
en anglais ce qu'elle fait. Dans un anglais
plus que convenable elle nous explique brièvement
l'histoire de la source (le robinet est
celui du réservoir dans lequel arrive
la source) et accepte de se faire interviewer,
puis filmer le lendemain matin.
Introduit par Nadja dans
le village, nous trouvons un endroit où
camper. Le menu ce soir c'est "spaghetti
bolo", heureusement nous avons pour
agrémenter le tout la bouteille de
vin de notre ami Cléanthe.
Ces temps-ci nous avons tendance à
abuser des spaghettis, mais notre petit
réchaud ne nous permet pas hélas
de faire de la cuisine plus élaborée…
Vers 23h30, lorsque nous commençons
notre festin, nous sommes interrompus par
un camion qui se gare derrière nous.
Sans rien dire le chauffeur en ouvre les
portes et nous apporte un délicieux
melon. C est donc ça la générosité
et l'accueil des pays de l'est!!
Le lendemain nous interviewons
Nadja sur la source (voir carnets des initiatives).
Le soir même nous sommes invités
par Nadja à partager le repas annuel
de la chorale du village.
Ce sont 40 personnes qui se retrouvent pour
chanter à l'église tous les
dimanches et une fois par semaine pour répéter.
C'est surtout une bande de bon vivant qui
vont chanter pour le plaisir de nos oreilles
jusqu'à 5h00 du mat. Le tout arrosé
comme il le faut par un vin fruité
des coteaux de Slovénie.
Pendant cette soirée nous avons fait
des photos et un film que Nadja a reproduit
44 fois pour toute la chorale.
Parfait, nous avions vraiment réussi
à nous rendre utile à nos
hôtes.
Notre départ se fera le lendemain
après la messe, dans le village de
Krkavce où se trouve une des églises
les plus vieilles de Slovénie.
Croatie
Nous passons la frontière
Croate sans histoire. Le douanier doit encore
s'imaginer aujourd'hui, que nous nous étions
fichu de lui.
Forcément à sa question, Où
allez vous Messieurs comme ça ? Nous
lui avions répondu avec désinvolture
Au Cameroun m'sieur!
Pas de shit ?
Non !
Vous pouvez y aller.
Nous apprenons très
vite à aimer la Croatie et surtout
les petites Croates. Elles sont superbes,
une allure fière et un regard à
vous faire fondre sur place.
Pour dormir nous choisirons le camping de
Bunica situé en bord de mer avec
une vue splendide sur le paysage lunaire
de l'Ile de KRK.
Le lendemain après un petit plongeon
dans l'eau translucide, nous visiterons
Senj, magnifique petit village de la côte
aux innombrables rues piétonnes étroites
et tortueuses.
La guerre n'est pas finie depuis si longtemps,
nous l'avions déjà presque
oublié, tant la côte est belle
et semble avoir été épargnée.
Nous grimpons dans les terres vers un paysage
montagneux et constatons une grande distorsion
entre la côte et l'intérieur
du pays. En effet, celui-ci est beaucoup
plus marqué par les combats. On ne
compte plus les maisons abandonnées
qui gisent sur le bord de la route, ou qui
sont tout simplement détruites. Des
maisons de Serbes nous dit on. Ils ont du
fuir le pays au moment des affrontements
et ne sont jamais revenus. En partant, ils
ont piégé leurs maisons avec
des mines. Nous comprenons mieux pourquoi,
aujourd'hui, elles restent inhabitées.
Nous évoquons, en roulant vers le
parc naturel de Plitvicka Jezera, les souffrances
terribles que ces peuples ont du endurer
pendant ces années de guerre civile.
Nous sommes gâtés et pourri
gâtés. Nous devrions en avoir
plus conscience.
Nous arrivons devant les fameuses chutes
d'eau des lacs de Plitvicka qui attirent
des touristes du monde entier. Nous sommes
déçus, l'eau à l'air
d'être d'un bleu superbe, mais le
prix de l'entrée du parc à
raison de notre enthousiasme : 12 euro …
pour seulement deux heures de visite car
bien sur nous sommes arrivés un peu
tard. "Tant pis, nous reviendrons pour
notre voyage de noce" avons nous pris
l'habitude de lancer par résignation.
Non loin de là, nous tombons sur
un camping où nous passerons la nuit.
Nous établissons notre bivouac à
côté de scouts belges venus
de Krainem pour animer un camp de jeunes
scouts croates. C'est l'occasion pour nous
de déboucher nos veilles bouteilles
d'alcool qui attendent désespérément
d'être bues.
Hongrie
Passage de la frontière
Hongroise sans problèmes et recherche
d'un lieu pour passer la nuit. Ca devient
une habitude de faire ça la nuit
!
Nous nous arrêtons sur un trottoir
en herbe à l'abri d'un lampadaire,
à Zalavar près du lac Balaton.
A noter que sur la route nous avons failli
percuter un magnifique cerf. Heureusement,
Loïc qui conduisait (il a vraiment
pas de pot celui là), était
fatigué et roulait à 40 Km/h,
il a donc pu l'éviter sans problèmes.
Notre arrivée en
Hongrie nous surprend quelque peu. Je me
souvenais d'un pays que j'avais traversé
il y 7 ans sur la route de la Roumanie.
Les voitures étaient modernes, les
villages propres. La différence avec
la Roumanie était à l'époque
flagrante.
Aujourd'hui j'ai l'impression que la Hongrie
n'a pas évoluée. Je retrouve
les mêmes voitures, les mêmes
chariots traînés par des chevaux.
Pas de réelles évolutions
apparentes. En tous cas dans la campagne.
Le lendemain nous filons en direction de
Budapest par le nord du plus grand lac d'Europe
(77 Km de long).
Afin de nous baigner et de faire un peu
de sport, nous suivons une voiture et nous
nous retrouvons coincés dans l'arrière
court d'un club privé. Le portail
automatique fermé nous interdisant
toute sortie.
Geoffroy aura la solution auprès
d'un employé qui nous explique qu'il
suffit de donner deux coups de klaxon pour
sortir et que nous pouvons très bien
aller nous baigner.
Malgré une grosse frousse et les
yeux noirs de la gardienne, tout fonctionnera
comme prévu.
Notre traversée
de Budapest sera aussi absurde que celle
de Zagreb. Nous ne voulons pas spécialement
faire du tourisme et d'ailleurs nous n'avons
pas le temps, même si ce que nous
voyons dans les supers guides donnés
par Michelin, nous laisse augurer de très
beaux monuments.
Journal du mois du 6 au 10
juillet par Geoffroy et Loïc
<
précédent suivant
> retour
<<
|