Informer
et éduquer
Le Nil
Comme l'a écrit Hérodote,
"l'Egypte est un don du Nil".
Le Nil traverse l'Egypte de part en part,
et irrigue une vallée fertile qui
couvre 33000 km² (la superficie de
la Belgique) soit moins de 4% du million
de Km² de superficie du pays.
Anciennement réputé pour ses
crues spectaculaires tant destructrices
que salvatrices (cela irriguait toute la
vallée et apportait le limon fertile),
le Nil ne se teinte aujourd'hui plus jamais
de rouge pendant la saison des pluies. En
effet, son flux est régulé
par le barrage d'Assouan qui assure au fleuve
un débit constant même pendant
les périodes de grande sécheresse
en amont (Soudan, Ethiopie, Kenya, Erythrée,
Tanzanie, Ouganda, Congo, Rwanda, Burundi).
En Egypte, le Nil ne reçoit aucun
apport d'eau, le pays est en fait un grand
désert traversé par un fleuve
géant.
90% de la population (66.900.000 habitants)
vit le long de cette mince bande fertile
se terminant en un immense delta qui possède
un front maritime de 250 km.
Le Nil et les Egyptiens = l'agriculture
L'agriculture occupe 51% de la population
active, elle est encore la colonne vertébrale
de l'industrie égyptienne.
Sous Nasser, les terres ont été
redistribuées, ce qui fait que chaque
fellah (agriculteur) possède en moyenne
½ hectares de terres irriguées.
Sur ces terres, ils sont en mesure de réaliser
deux, voire trois récoltes par an
grâce à l'irrigation et à
la fertilité des limons qui ont été
déposés par le Nil au court
des siècles de crues ayant précédés
la construction du barrage d'Assouan.
La première production du pays est
le coton, suivent la canne à sucre,
le maïs, le riz et le blé (dont
la production augmente en vue d'arriver
à l'autosuffisance).
Toujours des projets pharaoniques
Pour agrandir les surfaces cultivables,
le président Moubarak (en poste depuis
22 ans) a lancé plusieurs programmes
d'irrigations dont Toshka (près d'Abu
Simbel dans le sud du pays à 40 km
de la frontière avec le Soudan) est
sans aucun doute le plus spectaculaire.
Il permettra d'irriguer 500 000 ha avec
un canal de 320 Km de Toshka au lac Nasser.
Eau pompée dans le lac Nasser (25
millions de m3/jour), c'est la plus grande
station du pompage du monde. Canal et pompage
terminés en 2001. Coût : 1,3
milliards d'euro.
L'école où l'on a compris
l'importance de l'eau et de l'éducation
des enfants
L'école Naguib Mahfouz est une école
expérimentale francophone. Le projet
de cette école a été
conçu par le gouvernement égyptien.
Afin d'aider l'école, la France détache
une personne à plein temps pour former
les professeurs.
L'école est dirigée par la
dynamique Fawzya Mohamed Mitwally qui nous
a très gentiment permis de rencontrer
les élèves et les professeurs
travaillant spécifiquement sur le
thème de l'eau.
Parmi eux, la directrice adjointe et le
professeur de science nous ont présenté
le travail des enfants. Parmi eux, les plus
chanceux se sont rendus au Carrefour International
des messagers de l'eau.
Voici la charte que tous les enfants du
monde y ont élaborée.
La charte de l'eau
L'eau :
- un besoin fondamental pour la VIE,
- un patrimoine commun pour tous les êtres,
- une richesse naturelle menacée,
- une ressource inégalement accessible
et répartie.
Présente dans toutes les religions
et dans tous les mythes, inspiratrice des
artistes, bienfaitrice, magique, l'eau soude
les communautés et relie les hommes.
L'eau vit en nous et autour de nous.
Soyons conscients de ses droits. Elle doit
rester une alliée.
Dans l'espace école, vous pourrez
apprécier les dessins que les enfants
égyptiens ont réalisé
pour l'eau, le poème ainsi que deux
recommandations pour la préservation
de l'eau.
<
précédent suivant
> retour
<<
|